ARDELAINE développe un projet de route européenne de la culture coopérative, en partenariat avec la coopérative BETANIA en Italie et la CIUTAT INVISIBLE en Espagne, avec le soutien de l’Union européenne (Erasmus+).
Cette idée avait été lancée par la confédération européenne des coopératives (CECOP) avec le soutien de financements de l’Union européenne (2013-2015). Elle avait été accueillie avec enthousiasme par 71 coopératives en Europe qui tentaient de construire, pas à pas, un réseau européen de destinations pour promouvoir leur histoire, leurs valeurs, leur territoire et la culture coopérative. En partenariat avec d’autres coopératives françaises, la SCOP Ardelaine (qui était référente du programme pour la France), a poursuivi ce projet depuis 2021 en organisant des voyages en Italie, Espagne, Allemagne, Belgique… mais au-delà de ces rencontres, l’ambition est de construire une « Route européenne de la culture coopérative », pour inciter d’autres à s’aventurer hors de leurs frontières pour aller à la rencontre d’autres coopératives qui expérimentent d’autres rapports à l’économie et à leurs territoires.
Former les coopérateurs de nos coopératives : Chez Ardelaine, la rencontre d’autres coopératives fait partie de la formation des coopérateurs. C’est l’occasion de se distancier et mieux comprendre ce qui est commun entre les différentes coopératives. Sortir de l’hexagone permet aussi de prendre la mesure universelle de la coopération.
Elargir les horizons des futurs dirigeants : Dans les coopératives on devient dirigeant par promotion interne ou parfois on fait appel à quelqu’un de compétent qui connait très peu le mouvement coopératif. Dans un cas comme dans l’autre, le parcours de formation pourrait prévoir une sorte de voyage initiatique à la rencontre de coopératives historiques emblématiques et d’autres plus récentes, en France, mais aussi en Europe afin de percevoir la richesse et la diversité du mouvement à cette échelle.
Former les jeunes à l’entrepreneuriat coopératif : Les jeunes sont à la recherche de modes de travail moins hiérarchiques et moins subordonnés et les notions de « collaboratif », « participatif », « communs » sont devenues incontournables. Proposer une route européenne de la culture coopérative à des étudiants peut susciter des vocations et contribuer à former les futurs entrepreneurs coopératifs. Il peut y avoir des voyages apprenants organisés pour des petits groupes de jeunes ou même un Erasmus coopératif proposant à des étudiants allemands, espagnols, italiens, français etc. de travailler ensemble. Sur le projet.
Valoriser la créativité des coopératives en matière de transformation sociale : Notre société est en pleine mutation et des initiatives en réponse aux dégâts provoqués par la tyrannie des marchés financiers, émergent partout. Les coopératives sont souvent exemplaires dans les réponses apportées au profit d’une population, d’un métier ou d’un territoire. Ces modèles inclusifs et expérienciels sont inspirants et ouvrent la voie à d’autres possibles. Il est important de le faire savoir.
Rendre possible un tourisme coopératif : Chaque coopérateur est aussi un consommateur de vacances et de voyages. Agrémenter ses destinations touristiques de visites de coopératives dans le domaine de la restauration, de l’agri- tourisme ou de la culture contribuera à créer du lien et faire mouvement. Quoi de mieux que les rencontres de coopérateurs pour la promotion et la visibilité de la culture coopérative européenne ?
Faire réseau coopératif en Europe : C’est par la circulation des personnes au-delà de leurs frontières, les rencontres entre les hommes et les femmes de la coopération, que se fait aussi l’Europe. En développant l’interconnaissance des organisations et des coopérateurs, on contribuera à cette Europe qu’ont voulue les fondateurs, porteuse de paix économique et sociale.
Bonne route à tous ceux qui prendront la route de la culture coopérative !